De nombreuses personnes vivent des douleurs chroniques, sans réponse thérapeutique efficace. A l’occasion de mon Diplôme Universitaire en philosophie de la santé, j’ai souhaité m’interroger sur ces problématiques de douleurs chroniques, ainsi que sur la relation corps-esprit autour de la souffrance. Je vous invite à découvrir mon mémoire, il s’agit d’une réflexion philosophique accessible à tous , assez simple à lire, qui vous apportera peut être une vision différente de ce que la souffrance engage chez un individu mais aussi, je l’espère, une considération différente de la relation corps-esprit du patient dans sa prise en charge.
La relation corps-esprit autour du pâtir.
Quelles conséquences dans la prise en charge de patient ?
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Résumé, pour vous donner envie d’en lire plus :
Ce mémoire s’inscrit dans le cadre de ma participation au Diplôme Universitaire en philosophie du vivant, dispensé à la Faculté de Philosophie de l’Université Lyon 3, pour l’année universitaire 2014-2015. Ma participation à ce cursus a été motivée par mon activité professionnelle récente d’ostéopathe. Diplômée en juin 2014, j’ai souhaité compléter mes compétences professionnelles par une formation en philosophie de la santé afin d’éclaircir certaines situations de soins rencontrées lors de mes études. En effet, de nombreux patients présentent des problématiques de santé pluridisciplinaires ou en dehors des prises en charges classiques proposées par les institutions médicales. Le thème que j’ai choisi pour mon mémoire, « Relation corps-esprit chez le patient en pâtir », m’a permis de mener une réflexion plus profonde sur la dimension existentielle que présente un individu en souffrance, sur la considération qu’il faut lui porter. La phénoménologie du pâtir me semble peu connue, et représenter une ombre dans la prise en charge actuelle des patients en souffrance. La question de la relation corps-esprit est une des préoccupations quotidiennes du métier d’ostéopathe, et l’opportunité d’approfondir ce concept m’a énormément apporté sur le plan tant professionnel que personnel.
Le patient en pâtir éprouve des modifications et des changements tant sur le plan corporel que sur le plan psychique. Cet éprouvé n’est pas suffisamment considéré dans l’organisation actuelle des institutions médicales. Cela renforce l’éloignement du patient de son ressenti et majore l’écart entre ce qu’il vit et ce qui est objectivable. La vulnérabilité et la fragilité psycho-émotionnelle de ces personnes en situation de pâtir nécessitent une réorganisation de la pensée du soin, en passant par une compréhension de ce qu’est un individu, un être vivant plongé dans son pâtir.